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La formation de la relève menacée par le projet de loi 20 : les quatre départements de médecine de famille du Québec

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 19 March 2015

Les directeurs proposent cinq pistes de solutions pour améliorer l’accès aux médecins de famille

Les quatre directeurs de département universitaire de médecine de famille prévoient que le projet de loi 20 nuira aux patients en réduisant la relève et donc la quantité et la qualité des soins offerts.

C’est ce qu’ils ont affirmé aujourd’hui dans leur mémoire présenté aux audiences de la Commission de la santé et des services sociaux sur le projet de loi 20. Les directeurs maintiennent que le manque d’accessibilité aux services de médecine familiale et de première ligne est un problème réel et ils souscrivent aux objectifs visés par le PL20. Ils constatent, toutefois, que les moyens ciblés par le ministre pour remédier à ce problème ne sont pas viables et proposent des solutions de rechange qui répondraient aux besoins de la population non seulement d’aujourd’hui, mais aussi de demain.

Les directeurs de dĂ©partement craignent que le projet de loi rende impossible la conciliation des missions d’enseignement et de pratique mĂ©dicale qui sont confiĂ©es aux mĂ©decins de famille enseignants et que l’imposition de nombres minimaux de patients dont ils devront assurer le suivi mette en pĂ©ril l’atteinte des cibles de diplomation des facultĂ©s de mĂ©decine pourtant fixĂ©es par le gouvernement. En plus d’assurer la formation de la relève en mĂ©decine de famille, les mĂ©decins de famille sont aussi responsables de la formation d’une grande partie des Ă©tudiants en 1re, 2e et 3e annĂ©e de mĂ©decine, et ce, peu importe leur spĂ©cialisation future, dans une proportion variant, dans chaque facultĂ©, Ěýde 20 Ă  60 %.

Toujours selon les directeurs, le système de pondĂ©rations de patients que le ministre envisage d’implanter par règlement pourrait difficilement tenir compte de toute la complexitĂ© de la rĂ©alitĂ© de l’enseignement. «ĚýCe système sera lourd, compliquĂ© Ă  gĂ©rer, et ne pourra prendre en considĂ©ration toute la gamme de situationsĚýcomplexes auxquelles nous avons Ă  faire face sur le terrain, notamment en raison des besoins variables de nos clientèles et du type d’enseignement Ă  prodiguer », affirme ĚýDr Jean Pelletier de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al.

«ĚýNous formons actuellement dans nos facultĂ©s une relève compĂ©tente et motivĂ©e Ă  servir la population. Ce système de calcul risque de compromettre grandement tout ce que nous avons mis en place ces dernières annĂ©es pour rendre plus attrayante la mĂ©decine de famille auprès de nos Ă©tudiants », poursuit Dr Guy BĂ©land de l’UniversitĂ© Laval.

Les solutions proposées

Afin d’amĂ©liorer l’accessibilitĂ© Ă  des soins de qualitĂ© au QuĂ©bec, les signataires du mĂ©moire proposent cinq pistes de solutions. Ils suggèrent, entre autres, d’implanter un système d’accès adaptĂ© appelĂ© Accès aux soins en temps opportun, pour augmenter le nombre de patients vus dans les unitĂ©s de mĂ©decine de famille (UMF). «ĚýCette façon d’organiser les horaires permet de voir les patients qui en ont besoin au moment oĂą ils en ont besoin et elle a dĂ©jĂ  fait ses preuves dans certains endroits au QuĂ©bec et dans d’autres provinces canadiennesĚý», affirme Dre Marie Giroux de l’UniversitĂ© de Sherbrooke.

Parmi les solutions prĂ©sentĂ©es, ils proposent Ă©galement de former tous les finissants des programmes de mĂ©decine de famille en accès adaptĂ© afin qu’ils puissent contribuer rapidement et efficacement Ă  la prise en charge d’un plus grand nombre de patients. D’ici trois ans, 1 000 diplĂ´mĂ©s supplĂ©mentaires seront formĂ©s et pourraient pratiquer en accès adaptĂ©. Ils sensibiliseraient Ă  leur tour leurs collègues Ă  cette mĂ©thode efficace et formeraient les futurs Ă©tudiants.Ěý

«ĚýNous reconnaissons la gravitĂ© des problèmes d’accessibilitĂ© vĂ©cus au QuĂ©bec. En effet, la responsabilitĂ© sociale ainsi que l’approche globale des patients que nous soignons sont au cĹ“ur des valeurs de notre professionĚý», selon Dr Howard Bergman de l’UniversitĂ© Ć»ąűŇůÔş. «ĚýLes mĂ©decins enseignants jouent un rĂ´le dĂ©terminant et primordial en ce qui concerne l’accessibilitĂ© aux soins offerts par un mĂ©decin aux QuĂ©bĂ©cois et QuĂ©bĂ©coises. Notre rĂ´le principal, comme dĂ©partement, est de former la relève en mĂ©decine de famille et en mĂ©decine d’urgence, et ce, en nombre suffisant pour rĂ©pondre aux besoins de la population ».

Rappelons qu’actuellement 3 300 médecins de famille contribuent à la formation médicale au Québec et que 800 d’entre eux sont dans l’une ou l’autre des 48 unités de médecine de famille (UMF). Au cours des 10 dernières années, le nombre d’entrées en résidence en médecine de famille a doublé. Ce sont ces excellents résultats atteints notamment grâce au travail des facultés de médecine qui sont mis en péril par le projet de loi 20.

Pour consulter le mĂ©moire Ěý

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Source

Faculté de médecine

Université de Montréal

Information

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Université de Montréal

Louis TremblayĚý 514Ěý466-0323

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UniversitĂ© Ć»ąűŇůÔş

Cynthia LeeĚý 514 398-6754

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Université Laval

Geneviève Bhérer 418 905-1598

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Université de Sherbrooke

Jean-François DuvalĚý 819 821-8000, poste 72581

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