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Nous avons déménagé

L'Institut du Cancer Rosalind et Morris Goodman est désormais situé sur

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Une chercheure pionnière qui a connu le cancer de près

J’ai rencontrĂ© la professeure Nicole Beauchemin pour la première fois dans un couloir, elle passait rapidement d’un bureau Ă  l’autre, l’air très occupĂ©. C’était la JournĂ©e mondiale du cancer et elle finalisait les prĂ©paratifs des activitĂ©s Ă  venir. Moi-mĂŞme nouvellement arrivĂ©e au Centre de recherche sur le cancer Goodman (CRCG), j’avais hâte de rencontrer cette femme que beaucoup dĂ©crivaient comme le cĹ“ur et l’âme du centre. Avec plus de 30 ans d’expĂ©rience comme chercheure et pionnière dans le domaine de l’antigène carcinoembryonnaire, elle est une force incontournable Ă  Ć»ąűŇůÔş.

Lors de notre première rencontre, il m’est venu à l’esprit que cette femme, pleine de vie et d’énergie, ne correspondait pas au stéréotype de la scientifique solitaire et bourreau de travail qui s’isole dans son laboratoire. J’ai vite réalisé que le parcours de la professeure Beauchemin n’a rien d’ordinaire, avec un succès scientifique hors du commun.

Dans les années 1980, la Pre Beauchemin a suivi les traces du docteur Phil Gold, connu pour ses recherches de caractérisation de l’antigène carcinoembryonnaire (CEA), aujourd’hui l’un des meilleurs biomarqueurs du cancer colorectal. Ses recherches se sont concentrées sur le cancer du côlon, ce qui a ensuite mené à des découvertes sur les voies impliquant CEACAM1, une glycoprotéine fortement surexprimée aux stades 3 et 4 du cancer du côlon.

Les recherches de la Pre Beauchemin ont montré que la suppression de CEACAM1 a plus d’impact sur la progression de la tumeur, ce qui entraîne une augmentation de la taille de la tumeur ainsi qu’une stratification plus avancée. Son équipe de recherche a maintenant cartographié tout un réseau de signalisation impliquant CEACAM1-L et développe de nouveaux composés inhibiteurs de CEACAM1 qui empêcheraient une progression dramatique du cancer. Aujourd’hui, ses modèles servent à la mise au point de nouvelles thérapies pour des patients cancéreux et susceptibles de bénéficier de ces traitements.

« Mon intérêt pour la recherche en santé a été stimulé par le dévouement de ma mère à sa profession d’infirmière : elle cherchait toujours à comprendre pourquoi les maladies surviennent », dit-elle.

Cette mĂŞme curiositĂ© est sans doute aussi l’une des forces de la Pre Beauchemin. Sa trajectoire extraordinaire ne s’arrĂŞte toutefois pas lĂ . En 2015, elle a reçu le Prix pour l’ensemble de ses rĂ©alisations du DĂ©partement d’oncologie de la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ć»ąűŇůÔş. L’annĂ©e suivante, elle a Ă©galement reçu le prix Limelight du CRCG pour son engagement de longue date dans la recherche sur le cancer et l’éducation publique.

Son combat contre le cancer est devenu très personnel en 2001, après avoir elle-même reçu un diagnostic de cancer du sein, à la suite d’une mammographie.

« Même en tant que scientifique et professeure, ce n’est pas quelque chose auquel on se prépare. Les traitements contre le cancer sont exigeants physiquement et psychologiquement. Non seulement tu es constamment confronté à ta propre mortalité, mais une fatigue extrême prend le dessus sur ta vie à mesure que les traitements évoluent. »

AyantĚýfait l’expĂ©rience directe du cancer, la Pre Beauchemin est devenue plus convaincu que jamais de la nĂ©cessitĂ© de personnaliser les traitements dans le système de santĂ© actuel. Elle a Ă©galement pris conscience que la qualitĂ© de vie Ă©tait pour elle tout aussi importante que la vie elle-mĂŞme.

Aujourd’hui, la Pre Beauchemin n’est pas près de ralentir. Directrice des opérations au CRCG, elle dirige l’expansion de nouveaux programmes de formation afin de mieux outiller la prochaine génération de scientifiques.

InterrogĂ©e sur sa plus grande fiertĂ© professionnelle, sa dĂ©termination Ă  faire avancer les chosesĚýĚý transparaĂ®t.

« Il y a de nombreuses années, peu d’informations existait sur les CEACAM1, mais aujourd’hui nos recherches nous ont emmenés à découvrir les mécanismes guidant l’activité des protéines CEACAM1 dans l’initiation et la progression métastatique du cancer. Aujourd’hui, je suis ravie de collaborer avec des collègues sur les aspects translationnels de ce projet. »

En ce mois de la sensibilisation au cancer du sein, la Pre Nicole Beauchemin est notre #cancerhero,brisant les stéréotypes et combattant le cancer pour nous tous, une étape à la fois.

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