Ć»ąűŇůÔş

Nouvelles

Les cas d’anaphylaxie connaîtraient une hausse

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 21 April 2016

L’anaphylaxie, une rĂ©action allergique sĂ©vère qui peut se produire soudainement et ĂŞtre fatale, semble de plus en plus frĂ©quente chez les enfants. C’est ce que rĂ©vèle une nouvelle Ă©tude dirigĂ©e par une Ă©quipe de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć»ąűŇůÔş (IR-CUSM) dont les conclusions reposent sur des donnĂ©es recueillies Ă  l’HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants du CUSM (HME-CUSM).  Les rĂ©sultats publiĂ©s cette semaine dans le Journal of Allergy and Clinical Immunology (JACI), dĂ©montrent que le pourcentage de consultations Ă  la salle d’urgence causĂ©es par l’anaphylaxie a doublĂ© en quatre ans. 

« Étant donnĂ© le taux croissant d’allergies chez les enfants canadiens, nous voulions dĂ©terminer si le taux d’anaphylaxie Ă©tait Ă©galement en hausse », explique l’auteur principal de l’étude Dr Moshe Ben-Shoshan, pĂ©diatre allergologue et immunologiste Ă  l’HME-CUSM et professeur adjoint de pĂ©diatrie Ă  l’UniversitĂ© Ć»ąűŇůÔş. « Nos observations indiquent une augmentation inquiĂ©tante du taux d’anaphylaxie, compatible avec l’augmentation des cas Ă  l’échelle mondiale. » 

Selon des estimations récentes, près de 600 000 Canadiens présenteront un épisode d’anaphylaxie au cours de leur vie et plus de la moitié des personnes qui en ont déjà eu un ne possédaient pas d’auto-injecteur d'épinéphrine. L’anaphylaxie peut survenir dans les secondes ou les minutes suivant l’exposition à un allergène, ce qui inclut certains aliments ou médicaments, la piqûre de certains insectes ou le latex. La réaction allergique se manifeste par des symptômes impliquant au moins deux systèmes de notre corps comme la peau (urticaire, enflure), le système gastro-intestinal (vomissements, crampes), le système respiratoire (sifflement respiratoire, toux), et le système cardiovasculaire (baisse de la tension artérielle).

Les chercheurs ont recueilli les données de plus de 965 cas d’anaphylaxie observés à l’HME-CUSM entre avril 2011 et avril 2015 dans le cadre du registre pancanadien de l’anaphylaxie (ou C-CARE, selon l’acronyme anglais). Ce projet du Réseau des allergies, des gènes et de l’environnement (AllerGen), dirigé par le Dr Ben-Shoshan, chercheur à l’IR-CUSM, est la première étude prospective sur l’anaphylaxie à évaluer le taux, les déclencheurs et la prise en charge de l’anaphylaxie dans diverses provinces et divers milieux du Canada. Selon la définition d’anaphylaxie utilisée dans l’étude, la réaction devait impliquer deux systèmes du corps et/ou une hypotension en réponse à un allergène potentiel.

L’étude démontre qu’entre 2011 et 2015, le pourcentage annuel de consultations à l’urgence de l’HME-CUSM à cause de l’anaphylaxie est passé de 0,20 % à 0,41 %, l’augmentation annuelle la plus élevée ayant eu lieu entre 2013-2014 et 2014-2015. L’équipe a également observé que la majorité des cas d’anaphylaxie (80,2 %) étaient déclenchés par des aliments, particulièrement les arachides et les noix, et que les enfants qui n’avaient pas reçu d’épinéphrine avant leur arrivée à l’urgence étaient plus susceptibles d’en recevoir de multiples doses (deux ou plus) à l’hôpital.

La sous-utilisation d’auto-injecteurs d’épinéphrine a également été relevée dans l’étude. « Seulement un peu plus de 50 % de ceux qui avaient un auto-injecteur l’ont utilisé avant leur arrivée à l’urgence », ajoute la première auteure,  Dre Elana Hochstadter, qui fait un fellowship en pédiatrie d’urgence au Hospital for Sick Children de Toronto et qui était résidente en pédiatrie au Children’s Hospital du London Health Sciences Centre au moment de l’étude. « Ce comportement accroit le risque d’administration de multiples doses d’épinéphrine à l’hôpital. Il est donc essentiel que les patients et les professionnels de la santé collaborent pour favoriser l’utilisation appropriée et rapide des auto-injecteurs d’épinéphrine en cas de réactions anaphylactiques. »

Au sujet de l’étude

"Increasing visits for anaphylaxis and the benefits of early epinephrine administration: A 4 year study at a pediatric emergency department in Montreal, Canada" par Elana Hochstadter MD, Ann Clarke MD MSc, Sarah De Schryver, MD, Sebastien LaVieille MD MSc, Reza Alizadehfar MD, Lawrence Joseph, PhD, Harley Eisman MD, Moshe Ben-Shoshan MD MSc. DOI: . L’étude apparaît dans Journal of Allergy and Clinical Immunology, Volume 137, Issue 6. (2016) publiée par Elsevier. 

Cette Ă©tude a Ă©tĂ© rendue possible grâce Ă  un financement d’AllerGen NCE Inc., de SantĂ© Canada et de Sanofi. Elle rassemblait une Ă©quipe de chercheurs du Centre universitaire de santĂ© Ć»ąűŇůÔş, de l’universitĂ© de Calgary, du Children’s Hospital du London Health Sciences Centre et de SantĂ© Canada.

À propos de l’IR-CUSM 

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć»ąűŇůÔş (IR-CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et de la santĂ©. Établi Ă  MontrĂ©al, au Canada, l’Institut, qui est affiliĂ© Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© Ć»ąűŇůÔş, est l’organe de  recherche du Centre universitaire de santĂ© Ć»ąűŇůÔş (CUSM) – dont le mandat consiste Ă  se concentrer sur les soins complexes au sein de sa communautĂ©. L’IR-CUSM compte plus de 460 chercheurs et près de 1 300 Ă©tudiants et stagiaires qui se consacrent Ă  divers secteurs de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en santĂ© Ă©valuative aux sites  Glen et Ă  l’HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al du CUSM. Ses installations de recherche offrent un environnement multidisciplinaire dynamique qui favorise la collaboration entre chercheurs et tire profit des dĂ©couvertes destinĂ©es Ă  amĂ©liorer la santĂ© des patients tout au long de leur vie. L’IR-CUSM est soutenu en partie par le Fonds de recherche du QuĂ©bec – SantĂ© (FRQS). ircusm.ca

 Au sujet d’AllerGen NCE Inc.

AllerGen NCE Inc., Réseau des gènes, des allergies et de l’environnement, est un réseau de recherche national financé par Innovation, Sciences et Développement économique Canada dans le cadre du programme des réseaux de centres d’excellence (RCE). AllerGen soutient l’excellence en recherche et favorise la commercialisation, l’innovation sociale et la mobilisation des connaissances qui permettront aux Canadiens de mieux prévenir, traiter et gérer les allergies, l’asthme, l’anaphylaxie et les maladies immunitaires connexes. AllerGen NCE Inc. loge à l’Université McMaster à Hamilton (Ontario), Canada. Pour de plus amples informations sur AllerGen NCE, s'il vous plaît visiter allergen-nce.ca.

Back to top