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Découverte d’une galaxie rare

Les astronomes ont découvert une galaxie qui consume avidement des combustibles pour créer des é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ

Les astronomes ont découvert une galaxie qui transforme des gaz en é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ avec une efficacité presque parfaite. Il s’agitÌýd’une phase rare de l’évolution des galaxies, d’une ampleur sans précédent. Les données recueillies proviennent de l’interféromètre du Plateau de Bure de l’Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM) dans les Alpes françaises, ainsi que de la sonde spatiale pour l’étude à grand champ dans l’infrarouge WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) et du télescope spatial Hubble de la NASA.

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 23 April 2013
«ÌýLes galaxies brûlent des gaz, tout comme le moteur d’une voiture brûle du combustible. La plupart des galaxies sont en fait semblables à des moteurs peu efficaces, ce qui signifie qu’elles forment des é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ en s’approvisionnant dans leur réservoir de combustibles stellaires avec une efficacité bien inférieure au taux théorique maximalÌý», de dire Jim Geach de l’Université Æ»¹ûÒùÔº, auteur principal d’une nouvelle étude publiée dans l’Astrophysical Journal Letters.

«ÌýCette galaxie est tout comme une voiture de sport parfaitement mise au pointÌý: elle convertit des gaz en é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ au taux d’efficacité le plus élevé envisagé à ce jourÌý», précise-t-il.

Appelée SDSSJ1506+54, la galaxie a sauté aux yeux des chercheurs lorsqu’ils l’ont examinée à l’aide de données de la cartographie en infrarouge de l’ensemble du ciel par WISE. La lumière infrarouge qui se déverse de la galaxie équivaut à plus d’un millier de milliards de fois l’énergie du Soleil.

«ÌýAprès avoir exploré le ciel tout entier, la sonde spatiale WISE a détecté des galaxies rares, telles que celle-ci, qui se démarque des autresÌý», déclare Ned Wright de l’Université de la Californie à Los Angeles et chercheur principal de WISE.

Les observations en lumière visible du télescope Hubble ont révélé que la galaxie est extrêmement compacte et que la plus grande partie de sa lumière émane d’une région s’étendant sur seulement quelques centaines d’années-lumière.

«ÌýBien que cette galaxie forme des é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ à un rythme centÌýfois plus rapide que notre galaxie, la Voie lactée, la vision fine de Hubble a pourtant révélé que la majorité de la lumière de ses é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ était émise par une région ne représentant qu’un faible pourcentage du diamètre de la Voie lactée. Il s’agit donc d’une formation d’é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ extrêmement intenseÌý», affirme M. Geach.

L’équipe a ensuite utilisé l’interféromètre du Plateau de Bure de l’IRAM pour mesurer la quantité de gaz dans la galaxie. Le télescope terrestre a détecté de la lumière millimétrique provenant de monoxyde de carbone, ce qui indique la présence de gaz hydrogène, un combustible pour les é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ. En combinant le taux de formation des é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ déterminé à l’aide de WISE, et la masse de gaz mesurée par l’IRAM, les scientifiques ont pu obtenir une mesure de l’efficacité de la formation des é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ.

Les résultats ont révélé que l’efficacité de la galaxie en ce qui a trait à formation d’é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ s’approchait du maximum théorique, appelé la limite d’Eddington. Dans les régions des galaxies où se forment de nouvelles é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ, des parties de nuages de gaz s’effondrent en raison de la gravité. Lorsque les gaz sont suffisamment denses pour que les atomes s’écrasent les uns contre les autres et provoquent une fusion nucléaire, une étoile naît. En même temps, les vents et la radiation générés par les nouvelles é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ qui viennent de se former peuvent empêcher la formation de nouvelles é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ en exerçant une pression sur les gaz environnants et, par conséquent, en restreignant l’effondrement.

La limite d’Eddington est le point auquel la force de la gravité concentrant les gaz est équilibrée par la pression vers l’extérieur exercée par les é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ. Au-delà de la limite d’Eddington, les nuages de gaz seraient dispersés, et la formation d’é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ serait interrompue.

«ÌýNous observons que le déversement de gaz de cette galaxie se fait à des millions de milles à l’heure, et ces gaz ont peut-être été dispersés par la radiation puissante d’é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ venant d’être forméesÌý», affirme Ryan Hickox, coauteur de l’étude et astrophysicien du Collège Dartmouth, situé à Hanover, au New Hampshire.

Pourquoi la galaxie SDSSJ1506+54 est-elle si exceptionnelle? Les astronomes pensent l’avoir détectée au cours d’une courte phase de son évolution, possiblement déclenchée par la fusion de deuxÌýgalaxies en une seule. La formation d’é³Ù´Ç¾±±ô±ð²õ est tellement violente qu’en quelques dizaines de millions d’années – le temps d’un clin d’œil dans la vie d’une galaxie – les gaz sont entièrement consommés et la galaxie se stabilise pour adopter une forme elliptique massive.

Les scientifiques ont aussi utilisé des données du Sloan Digital Sky Survey, de l’Observatoire W. M. Keck de MaunaÌýKea, à Hawaï, et de l’Observatoire MMT sur le mont Hopkins, en Arizona.

Pour consulter l’étude :Ìý

Pour plus de renseignements au sujet de WISE, visitezÌý:

Pour plus de renseignements au sujet de Hubble, visitezÌý:

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IMAGE: The tiny red spot in this image is one of the most efficient star-making galaxies ever observed, converting gas into stars at the maximum possible rate. The galaxy is shown here in an image from NASA's Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE), which first spotted the rare galaxy in infrared light. Visible-light observations from NASA's Hubble Space Telescope (inset) reveal that the starlight in this galaxy is extraordinarily compact, with most of the light emitted by a region just a fraction of the size of the Milky Way galaxy. Within that tiny region, stars are forming at a rate hundreds of times that of our galaxy. Astronomers have combined these star-formation and size measurements from WISE and Hubble, with a measurement of the amount of gas -- fuel for star formation -- from the IRAM Plateau de Bure interferometer to confirm that SDSSJ1504+54 is forming stars at the maximum theoretical rate. This is a case of star formation at its most extreme. ÌýCredit: NASA/JPL-Caltech/STScI/IRAM

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